Un revenu minimum pour tous les agriculteurs !
Constat :
Pour un métier essentiel comme celui d'agriculteur, la société doit accepter quelques changements. Le premier est sociétal. Au risque de paraître impopulaire, nous pensons que nous ne payons pas le juste prix de nos aliments. Nous souhaitons que la démagogie opérée par la grande distribution cesse de se faire sur le dos des agriculteurs. Les ménages français ont divisé par deux en 50 ans la part de leur budget consacré à l'alimentation, au profit, entre autres, de la téléphonie mobile et des nouvelles technologies. Est-il plus essentiel de se nourrir ou d'avoir des likes ? Bien entendu, on nous rétorquera que les plus démunis feraient les frais d'une telle idée. Mais la réponse est pourtant évidente...
Un chèque alimentation pour les foyers les plus démunis, notamment pour les fruits et légumes frais de saison et produits en France
Il est en effet aberrant de constater que des fruits et légumes frais soient plus chers que de la viande ou du poisson importés. Un poulet sur deux est aujourd'hui importé… et ce poulet importé n'est malheureusement pas le plus cher, bien au contraire… et c'est bien normal puisqu'il ne subit pas les mêmes contraintes que celui produit chez nous !
Interdire à la grande distribution d'acheter les produits agricoles en dessous du coût de production des agriculteurs
Le gouvernement avait par ailleurs assuré plus de sévérité dans le respect de la loi Egalim, à savoir que la grande distribution paie le juste prix aux agriculteurs. Ces annonces, qu'en est-il aujourd'hui ? Visiblement rien. Après avoir refusé d'envisager cette mesure, le Président l'a annoncé den ouverture du Salon. Après tant de cafouillages, qu'en sera-t-il réellement ?
Assurer via la PAC un revenu minimum garanti pour chaque agriculteur au moins égal au SMIC
Les neuf milliards et demi d'euros de la PAC n'assurent pas le minimum vital pour tous les agriculteurs. C'est évidemment incompréhensible. Nous souhaitons qu'il ne soit plus possible de découvrir qu'un agriculteur ait des revenus qui le mette sous le seuil de pauvreté. Nous souhaitons de plus que ce minimum soit doté d'un bonus d'une mise en place accélérée et renforcée du « paiement pour service environnemental », inscrit dans les principes de la PAC mais qui, dans les faits, reste théorique.