Refuser les accords de libre-échange dont les conséquences seraient néfastes pour le Vivant et le climat

09/04/2024

L'actualité récente en a fait, par deux fois, un grand sujet des élections européennes : les traités que la France pourrait ratifier dans les prochains mois.

D'abord, le mouvement agricole s'est élevé en opposition aux dérives des accords signés par le passé. Sujet trop rapidement balayé par le Premier ministre Gabriel Attal lors de son allocution du 30 janvier dernier. Certes, les agriculteurs subissaient les conséquences de ces accords depuis de nombreuses années, mais la surcharge administrative s'y ajoutant et la détresse sociale s'étant intensifiée tout au long de l'année passée, la pression était alors devenu insupportable.

Ensuite, le vote sénatorial d'opposition à la ratification du CETA, accord de libre-échange signé entre l'Union européenne et le Canada. Dès le vote de son approbation par l'Assemblée nationale en 2019, les tensions étaient palpables au sein même de la majorité présidentielle : outre l'opposition rassemblée, cinquante-quatre députés du camp Macron s'étaient abstenus et huit avaient voté contre, donnant un vote particulièrement serré dans un contexte de majorité pléthorique.

Enfin, le chiffon rouge d'un accord entre l'Union européenne et les États du Mercosur. Le président de la République et le Premier ministre y sont opposés, mais certains ténors de la macronie persistent à s'exprimer favorablement à cette ratification. Écologie Positive et Territoires s'oppose bien évidemment au Mercosur, tout particulièrement dans sa forme actuelle.

Élus au Parlement européen, nous refuserons les accords de libre-échange dont les conséquences seraient néfastes pour le Vivant et le Climat.

Cette prise de position n'est en aucun cas synonyme d'un repli sur soi dont les extrêmes sont friands. Écologie Positive et Territoires affirme une posture de dialogue, tant avec les populations qu'avec les organisations publiques, entreprises et États y compris extra-européens. Nous le réaffirmons sans mal : la mondialisation est un fait, et un accord commercial ne peut être mauvais par principe. Il convient simplement de définir ses priorités, et de situer, en fonction de celles-ci, ce qui est acceptable de ce qui ne l'est pas. Notre priorité est claire : la garantie d'un impact viable sur les plans climatique, environnemental, animal et sanitaire, tant au regard des agriculteurs que des consommateurs