Réduire notre consommation de viande au profit de la qualité et du végétal

18/04/2024

Un enjeu majeur : la maîtrise de nos ressources en eau et en énergie

Écologie Positive et Territoires s'engage pour la réduction de 15% de notre consommation en eau, énergie et matières premières. C'est un objectif réaliste, et déjà ambitieux, qui nous demande de réfléchir aux sources d'une consommation excessive. Force est de constater que c'est le cas de la production de viande. D'après Water Footprint Network, 30% de l'eau utilisée dans le monde sert à la production de produits d'origine animale. Au sein de ces 30%, l'on retrouve principalement la production de viande et la conception des aliments destinés aux animaux d'élevage. Par ailleurs, 83% des terres agricoles sont destinées à l'alimentation animale, notamment le soja et les céréales. Ce chiffre inclut également les animaux de compagnie, mais l'élevage y tient une place clé. Enfin, un kilogramme de viande bovine nécessite, de l'alimentation de l'animal au produit fini, parfois plus de 15 000 litres d'eau, contre 3 000 seulement en moyenne pour les alternatives végétales.

Une approche positive de la végétalisation

Au-delà du constat, factuel, la méthode constitue le coeur de notre différence : nous portons une écologie positive, à même de susciter l'adhésion du plus grand nombre. À ce titre, au lieu de convaincre un petit groupe de personnes de mettre fin à leur alimentation carnée, nous proposons une végétalisation sur la durée, déjà acceptée aujourd'hui par une majorité d'entre nous. Cette réduction de notre consommation de viande passe par l'organisation de la sortie de l'élevage intensif au profit d'activités à taille humaine, ou mieux, des alternatives végétales. De jeunes associations accompagnent déjà des éleveurs dans cette transition avec succès. Aidons les citoyens et les milieux économiques dans cet ambitieux projet !

Nos propositions pour une adaptation main dans la main avec les éleveurs

  • Doubler la part de protéines végétales dans l'alimentation.
  • Favoriser la désintensification des élevages et leur conversion dans les alternatives végétales. Nous proposons un plan de désendettement des éleveurs présentant un projet de réadaptation vertueuse de leur installation, en faveur du plein air et des alternatives végétales.
  • Réactiver et voter la proposition de "Sustainable Food System", promise par la Commission européenne, en y intégrant l'objectif de 50% de protéines végétales à l'horizon 2030 (production, transformation, distribution, consommation).
  • Inclure dans notre réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) les inflexions suivantes :
    - Atteindre d'ici à 2030 les 50% de laitages végétaux distribués via le programme "Lait et Fruits à l'école"
    - flécher exclusivement les fonds du "programme européen de promotion des produits agricoles" vers le soutien aux produits végétaux
  • Autoriser (et maintenir l'autorisation le cas échéant) les dénominations usuelles des produits animaux ("steak" par exemple) pour les produits végétaux à la condition d'une indication sur leur composition, permettant de différencier les alternatives végétales des produits d'origine animale. Cette action implique une révision de la PAC et de ses règlements d'exécution.
  • Mieux encadrer les discours promotionnels au profit des productions animales en avertissant le consommateur sur l'impact carbone et eau, ainsi que sur les risques que peut engendrer une consommation excessive.
  • Favoriser la culture locale d'algues à destination de la consommation humaines, grâce à un investissement de recherche et développement revu à la hausse (programme "Horizon 2020") et à un renforcement des subventions issues du Règlement sur la Politique Commune de Pêche.