Promouvoir les langues des signes à l'échelle européenne

20/04/2024

À la suite de la résolution du Parlement européen votée le 17 juin 1988, les État-membres de l'Union européenne ont, successivement, reconnu officiellement leur langue des signes propre en droit national. En France, la Langue des Signes Française (LSF) est reconnue dans l'enseignement par la loi du 11 février 2005. Pourtant, la recherche d'interprètes demeure une difficulté quotidienne pour les sourds et les malentendants ; en résulte une inclusion manifestement insuffisante, voire une absence factuelle d'inclusion. Face à une telle inégalité, un réseau parallèle n'est ni suffisant, ni réellement inclusif ; nous voulons généraliser la présence d'interprètes dans l'objectif d'arriver à un monde où les sourds et les malentendants seraient accueillis le plus largement.

Nos propositions :

  • Stipuler, en droit européen, que chaque personne sourde ou malentendante dispose du droit d'utiliser la langue des signes et d'en tirer son épanouissement.
  • Valoriser la connaissance de la langue des signes par le plus grand nombre par l'extension d'un module dédié obligatoire dans l'enseignement secondaire.
  • Subventionner un renforcement du maillage territorial des enseignements optionnels de langue des signes pour les personnes désireuses d'en poursuivre l'apprentissage.
  • Introduire un module d'apprentissage renforcé dans le cadre des parcours universitaires de lettres.
  • Proposer aux parents d'enfants sourds ou malentendants une formation gratuite en langue des signes.
  • Accorder une subvention européenne aux commerçants souhaitant apprendre, ou étendre leur apprentissage de la langue des signes.
  • Faciliter, dans les régions d'États-membres insuffisamment avancés dans la reconnaissance de la langue des signes, leur prise en compte officielle à l'échelon régional.