La lutte contre les narcotrafics est une affaire européenne !

Le rapport de la Commission d'enquête sur l'impact du narcotrafic en France et les mesures à prendre pour y remédier des sénateurs Jérôme Durain et Etienne Blanc est édifiant. Il invite en effet à refonder la politique nationale de lutte contre le trafic de stupéfiants. Cependant, il est impératif que cette refondation soit menée en synergie avec la stratégie européenne qui doit être revisitée dans un avenir proche à la lumière du dernier rapport d'Europol 1 et à laquelle nous contribuerons fortement si nous sommes élus.

Que dit ce rapport ? Il affirme que :

• 1. La criminalité organisée, dont le trafic des stupéfiants n'est qu'une des activités est aujourd'hui une menace majeure pour la sécurité intérieure de tous les pays de l'UE.
• 2. 821 réseaux criminels sont en capacité de menacer la sécurité intérieure de l'UE.
• 3. 71 % d'entre eux ont recours à la corruption, dont 28 % de manière proactive et systématique.
• 4. Ces réseaux sont agiles, sans frontières, dominants et extrêmement violents.

Pour lutter efficacement contre le narcotrafic, il faut totalement changer de braquet et s'attaquer prioritairement aux réseaux criminels.

En effet, en raison de leur très forte capacité d'infiltration du tissu économique et social au moyen de la corruption, ils parviennent à protéger et à développer leurs activités criminelles.

Ces réseaux menacent la démocratie. Ils minent la capacité de nos institutions à répondre aux défis gigantesques de notre époque, qu'il s'agisse du maintien de la paix, de la transition écologique, de la sécurité ou encore de la lutte contre les inégalités sociales. Le trafic d'espèces animales et végétales qui menacent directement la biodiversité augmente dans des proportions exponentielles en raison du peu de risques encourus par les criminels.

La stratégie criminelle que nous préconisons d'adopter à l'échelle européenne et qui s'imposera à tous les États membres vise à systématiser de manière proactive l'enquête financière et l'analyse financière criminelle.

Nous ne faisons pas la promotion d'un simple outil, nous proposons de révolutionner la stratégie répressive. En effet, l'analyse financière criminelle et les investigations financières permettent de circonscrire les réseaux et donc d'atteindre le haut du spectre et d'identifier des membres que l'enquête classique ne permet pas de révéler.

Yann Wehrling, tête de liste Écologie positive & Territoires aux européennes
Chantal Cutajar, deuxième de liste, présidente exécutive de Cap21

Contact presse : Loïc Eleoué-Valmar
loic.eleloue@ecologiepositiveetterritoires.eu
06 63 15 55 83
ecologiepositiveetterritoires.eu