La France doit ratifier la Charte Européenne des Langues Régionales et Minoritaires

08/04/2024

Peut on encore dire que la France est le pays des lumières ?

Est elle toujours l'héritière de Diderot et d'Alembert, qui ont œuvré contre l'obscurantisme et milité pour que leur pays reflète un esprit de culture, de savoir, de progrès et de tolérance.

Pourtant la France n'a toujours pas ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, contrairement à 25 des 27 pays de l'Union, qui se sont engagés à :

  • Maintenir et développer la richesse culturelle de l'Europe

  • Considérer que la pratique des langues régionales était un droit conforme à l'esprit de la convention de sauvegarde des Droits de l'Homme

  • Protéger et promouvoir les langues régionales car représentant une contribution importante à la construction d'une Europe fondée sur les principes de la démocratie et de la diversité culturelle, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale;

Ce refus de ratification est incompréhensible et il est à l'origine de multiples incompréhensions en France :

  • De la part d'un membre fondateur de l'Union qui s'isole dans sa contribution à la construction démocratique de l'Europe

  • Au sein de l'Assemblée nationale qui a voté à la majorité la loi du 21 mai 2021 relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion

  • Dans les territoires, ou associations et parents d'élèves s'investissent pour que les langues régionales aient leur place dans les espaces privés et publics. Rappelons qu'au Pays basque, 60% des élèves suivent un parcours bilingue ou en immersion.

La liste ECOLOGIE POSITIVE & TERRITOIRES milite pour que la France corrige cette anomalie et ratifie au plus vite la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires.

EP&T soutient les grands principes de cette Charte :

  • la reconnaissance des langues régionales ou minoritaires en tant qu'expression de la richesse culturelle ;

  • la nécessité d'une action résolue de promotion des langues régionales ou minoritaires, afin de les sauvegarder ;

  • la facilitation et/ou l'encouragement de l'usage oral et écrit des langues régionales ou minoritaires dans la vie publique et dans la vie privée ;

  • la mise à disposition de formes et de moyens adéquats d'enseignement et d'étude des langues régionales ou minoritaires à tous les stades appropriés ;

  • la promotion des échanges transfrontaliers .


Jean Tellechea, colistier, secrétaire d'EAJ-PNB