Généraliser les paiements pour services environnementaux pour les agriculteurs
La crise des agriculteurs que nous avons connu il y a quelques semaines dans toute l'Europe a été un révélateur du malaise du monde agricole qui ne comprend plus l'écart entre la fonction vitale que constitue leur profession (nourrir les gens) et la perception souvent négative ou méprisante qu'en ont les français.
Parmi les points soulevés : celui des revenus. Beaucoup d'agriculteurs ne réussissent plus à gagner correctement leur vie alors qu'ils travaillent durement.
Les contraintes environnementales ont été en grande partie mise en cause. Ces contraintes, justifiées au regard de la nécessaire transition écologique, sont conduites de telle manière qu'on a réussi à dresser une bonne partie du monde agricole contre elles.
Ces contraintes sont souvent synonyme d'amendes, de retrait de subvention, de tracasserie administrative, et in fine de perte de revenus. Voudrait on rendre l'écologie détestable auprès des agriculteurs qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Or, nous pensons qu'il est de la responsabilité des écologistes de restaurer de la confiance et nous avons la conviction qu'il est possible de redonner envie d'écologie dans le monde agricole.
Avec les outils budgétaires dont nous disposons pour orienter les actions, notamment au travers de la PAC, nous devons absolument tout faire pour que l'action environnementale d'un agriculteur soit rétribuée. Ainsi, parmi les solutions pourtant déjà décidées mais très timidement mise en œuvre, figure ce qu'on appelle « le paiement pour service environnemental ». Ainsi un agriculteur qui, sur ses parcelles ou sur son territoire, mène des actions favorables au climat, aux économies d'eau ou à la biodiversité, devrait percevoir une rémunération.
Nous souhaitons fortement augmenter le budget dédié aux paiements pour services environnementaux auprès de tous les agriculteurs. Cette rémunération nouvelle doit être suffisamment incitative pour qu'elle se généralise partout en Europe.